Rhododendron Gomer Waterer

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Caractéristiques :

La grande famille des rhododendrons compte environ 1000 espèces (Asie, Europe, Amérique du nord ; en forêts uniformes ou mixtes, feuillus ou conifères) : Arbres (jusqu’à 30 m), arbustes ou arbrisseaux ramifiés, de plus en plus nains avec l’altitude (poussant jusqu’à 6 000 m dans l’Himalaya). Feuilles caduques ou persistantes, de quelques mm à plus de 70 cm de long, entières, parfois velues et ciliées, parfois revêtues à l’envers d’une pubescence remarquable. La gamme de couleur de ses fleurs va du blanc aux couleurs les plus foncées presque noires, en passant par le rose, le mauve, l’orange ou le rouge. Pas de bleu franc. Leurs formes varient de campanulées ou en trompettes, d’un à 15 cm de large, en corymbes, jusqu’à 30 fleurons, principalement au printemps.

La floraison débute en mars-avril et se termine en juin voire juillet.

Le feuillage est précieux, vert assez foncé, frais et luisant, composé de feuilles entières et ovales, longues de 8 à 10 cm.

Le rhododendron Gomer Waterer a reçu un Award of Garden Merit de la Royal Horticultural Society (RHS) en 1993. C’est un hybride (obtenu en 1906 par A. Waterer) de R. catawbiense x R. griffithianum. Ses qualités principales : vigoureux, compact et dense, beau feuillage épais et bien vernissé, tolérant au vent, au froid, à la chaleur et au soleil. Sa floraison est tardive fin mai, rose-mauve très pâle. Taille adulte donnée pour 1.50 m…

A savoir : une plante, c’est comme un poisson : elle grandit toute sa vie… si elle se plaît. Si j’ajoute cela c’est que les tailles indiquées par les pépiniéristes sont généralement celles obtenues en moyenne à 10 ans de culture. Elles ne sont pas représentatives de la fameuse « taille adulte » qui n’existe pas vraiment.

Exigences de culture :

Comme indiqué précédemment, les rhododendrons vivent dans des situations si différentes dans la nature qu’il convient de se renseigner spécifiquement pour chacun d’entre eux que vous acquérez. Il n’empêche que certaines exigences se dégagent : Pas trop de soleil, pas de sol sec, pas de calcaire. Encore une plante pour la Bretagne 😉 …

S’agissant de ma propre expérience, j’ajouterais quelques conseils d’entretien : le rhododendron aime un sol drainant et léger. Évitons la terre de bruyère pure, trop pauvre et pas vraiment nécessaire dans nos contrées d’argile acide. Si et seulement si votre terre est trop lourde, vous pouvez faire un apport de terre de bruyère à raison de 30-40%. Pas plus. Ce qui complique un peu les choses, c’est que le type de sol qu’apprécie le rhododendron, s’assèche vite. Pour palier ce problème, j’ai paillé copieusement mes pieds de rhododendrons avec un certain bonheur pour certains, moins pour d’autres : le paillage en BHR (broyat d’écorce) peut amener certaines maladies des racines, le phytophthora. Et je suppute que les problèmes récents sur mes rhododendrons en sont la cause. Je ne peux en apporter la preuve formelle.

Là où je serais plus affirmatif, c’est que l’apport d’engrais dit « bleu » avantage notablement la plante. C’est un engrais polyvalent, facilement trouvable en jardinerie. Je l’applique après la floraison pour que la plante progresse mieux l’année suivante.

Pour finir, certaines écoles s’affrontent pour savoir s’il faut tailler ses rhododendrons et/ou supprimer les fleurons après floraison. Je crois comprendre que deux profils de jardiniers se détachent, suivant le comportement qu’ils adoptent pour cette plante. Si vous voulez contrôler sa progression et avoir des fleurs plus abondantes, alors il vous faudra la tailler. Bon courage (les fleurons sont souvent poisseux)… et surtout renseignez vous sur la méthode AVANT : c’est un peu technique (le rhododendron ne fait qu’une pousse par an, bonjour les fatales erreurs) ! Si, au contraire, vous décidez de vous en remettre à Mère nature, laissez vos rhododendrons tranquille. Ils ne vous en voudront pas !

Historique de la plante :

Planté au printemps 2021, Mes deux pieds Gomer Waterer ont été achetés dans deux jardineries différentes,Truffaut et Jardiland. Qui a dit que je voulais comparer et faire un test ? 😉

Ce n’était pas le meilleur moment pour les planter, mais au moins on sait ce qu’on achète et je fais moyennement confiance aux grandes enseignes pour la qualité. Il n’empêche, les deux pieds se portent bien et ils se sont comportés « comme un seul homme » : négligeant leur floraison cette année 2022 pour mieux installer leur réseau racinaire.

J’ai crains pour eux car l’emplacement choisi est trop ensoleillé avec cette canicule, dans le massif Tsaii (voir plan). Eh bien, même pas peur ! Pas de trace de feuillage brûlé.

Ils ont fait des boutons floraux, tardivement mais en quantité pour l’année 2023. La suite au prochain numéro.

Septembre 2022
Mai 2023