Le massif Amistad

C’est le dernier massif que j’ai créé à la va-vite en septembre dernier avec les vivaces que j’ai acquises chez Lepage. Eh bien, il me donne du fil à retordre comme tout nouveau massif et sans doute un peu plus. Car le temps que les plantes s’installent, les vides sont pris d’assaut par la mauvaise herbe. Et à cet endroit chaud et ensoleillé, elles progressent très vite. J’ai désherbé mi février ce massif avant de partir dans le sud et voilà que j’ai été obligé de le refaire intégralement hier. Trois heures de boulot. Habituellement, j’aime çà. Mais en plein soleil, même s’il n’est pas trop chaud et au petit matin avec tout un tas de « cochonneries » difficiles à attraper, cela m’a saoulé. Bon, j’ai fini de ronchonner.

Alors même si ce n’est pas très photogénique, cela valait bien une photo. Et puis cela sera intéressant de suivre l’évolution durant l’été. Les sauges officinales que l’on peut voir à droite ont été semées voilà deux ans et elles vont fleurir pour la première fois.

Il ne fait qu’environ deux mètre cinquante de diamètre… Amistad, Amistad, faut le dire vite !

A part ça, rien de bien palpitant à se mettre sous les yeux. La saison des iris germanica commence tout juste (ainsi que les pivoines). Il y aura à voir bientôt.

Bonne fin de semaine.

Mère nature

Mère nature n’en finit pas de s’éveiller et de nous émerveiller.

Voici quelques beautés du jour :

Le débourrement des nouvelles feuilles ambrées du Fatsia spider web.

Et celui de l’acer Manyo no sato :

Cette fois, je me suis approché pour vous faire partager la couleur porcelaine de l’hebe diosmifolia :

L’iris neighbor’s trash 😉 que je viens de nommer ainsi car récupéré dans la « poubelle du voisin » est increvable. J’ai beau le déplanter à n’importe quel moment de l’année, il refleuri et se reproduit, imperturbable. Ce massif, fait à la va-vite a été créé pour les besoins du terrassement car il se situait au beau milieu de l’endroit qui a été comblé par la nouvelle terre, alors qu’il faisait une remontée en octobre de l’an dernier. Résultat : la moitié des rhizomes refleurissent fidèlement. Si quelqu’un est intéressé par cet iris tout terrain, je peux vous en donner.

Hier, avant la 4ème tonte de la pelouse (je n’appellerais pas cela du gazon !), j’ai désherbé le massif Butterfly. Je suis en avance par rapport aux autres années. Le jardin (enfin MA partie de jardin est plus propre). Cela me laissera plus de temps pour m’occuper de celle des locataires car là… il va y avoir fort à faire.

Les coquelourdes n’en finissent pas de grandir au pied du chêne. J’ai laissé l’herbe poussée sur la partie droite afin de ne pas abîmer la floraison de la scille.

De l’autre côté du massif, je suis content du résultat entre l’arum et l’heuchère green spice. Je recherchais cet entrelacement des feuilles qui se répondent par la couleur et les formes. De fait, si les pivoines sont aussi décevantes cette année encore, je pense ajouter un autre pied d’arum sur le côté droit pour densifier l’effet.

Bonne semaine à tous.

Le parc de Procé

Je voulais vous faire découvrir ce parc à deux pas de chez moi. Voici le lien « officiel » si vous voulez vous y rendre.

Pour faire simple, voilà le plan que j’ai « piqué » sur le site afin de mieux comprendre :

C’est un triangle qui abrite en son creux un petit lac alimenté par un ruisseau : la Chézine.

J’y arrive par le val de Chézine, une veine verte qui s’étend de la campagne vers le centre de la ville.

C’est un espace vert assez sauvage avec deux grandes allées de part et d’autre. On peut les parcourir sur plusieurs kilomètres.

La tempête début mars a laissé des traces.

Juste avant d’arriver au parc, l’on traverse une futaie d’ifs majestueux.

On passe sous un pont de brique et l’on arrive par une des nombreuses entrées du parc.

Il y a là de nombreuses azalées, des acers, et des essences rares. Je vous laisse les découvrir en espérant vous faire aimer ce parc comme je l’aime.

Bon visionnage.

Quelques photos d’acer pour finir la balade.

De l’autre côté :

Notez le travail sur le tronc…

Un camellia Tsaii… qu’il est beau !

J’espère que cette balade vous a plut autant qu’à moi.

Bon week-end.

Deux mois !

Eh oui ! Dans deux mois, je récupère ma maison sérentaise. Tout va si vite. Les locataires font ce qu’ils peuvent pour donner une figure moins lamentable à leur partie du jardin… Hmmm c’est peine perdue. Tout sera à reprendre.

Il va me falloir trois paires de bras pour déménager. Appel à toutes les bonnes volontés 😉 !

Dans le même état d’esprit, la végétation galope. La bonne et la moins bonne. Aussi, c’était séance de désherbage hier. Je me suis attaqué aux massifs Imogène et Quercifolia (pour les petits nouveaux sur le blog, je leur ai donné un nom pour mieux se repérer : voir la rubrique « le jardin/plan général »).

Voilà le travail effectué ce jour :

Je ne me suis pas arrêté là et j’ai continué par les massifs Amélanchier et Annapurna.

A ce sujet, l’Hydrangea runaway bride se révèle être une belle déception : le deuxième pied est mort cet hiver sans raison apparente. Il ne me reste plus qu’un pied. Ces nouveaux hybrides ne tiennent pas la route.

Bon, je ne vais pas être hypocrite. Cela m’arrangerait presque : j’ai déjà trouvé un remplaçant lors de ma visite à la fête des plantes de Pommorio.

L’hiver et ce début de printemps humide ont profité étonnamment aux iris qui promettent beaucoup… et aussi aux limaces qui grignotent allègrement les hostas.

Ma fleur fétiche, l’arum, fait ses fleurs.

J’adore ces cornets de glace.

Je suis très content du résultat de la tiarelle « Sugar and Spice », disséminée ça et là dans le massif. J’en ai d’ailleurs oublié un pied au fond du jardin qui rejoindra les autres bientôt.

Contrairement aux deux dernières années, le thalictrum Elin sera splendide cette année.

Le pied mère qui a plusieurs années sous le sapin.

Et celui que j’ai acheté voilà un peu plus d’un an à la fête des plantes d’Andel.

La texture, le port et la couleur de cette plante sont exceptionnels. Mais elle aime l’eau… passionnément.

La véronique s’affaisse pour les mêmes raisons que le thalictrum exulte.

Cette couleur bleu pâle assez mal mise en valeur par la photo, je vous l’accorde volontiers, est sublime et empreinte d’une délicatesse infinie.

La viorne Lanarth est dans les starting blocks et va offrir sa généreuse floraison très prochainement.

Elle monte plutôt qu’elle ne s’élargit. C ‘est une costaude qui devrait faire 4 mètres de large pour trois de haut à taille adulte. Elle est à un peu plus de la moitié de sa taille finale.

Pour finir un plan large d’une partie du jardin :

Bon week-end à vous tous !

Au fil du temps

Le printemps est bien installé. Il y a même un avant-goût d’été avec ces températures qui s’envolent. Il est prévu un refroidissement dès demain. Cela aura été de courte durée. Il n’empêche que le soleil et la chaleur a bien été au rendrez-vous ce week-end.

Les plantes réagissent rapidement à cette situation et les rhododendrons s »épanouissent largement aux rayons du soleil.

Le rhododendron XXL est magnifique. La couleur framboise de ses fleurs s’estompent avec le temps et elles deviennent franchement bicolore ensuite.

Le Cunnigham’s white n’est pas en reste. il est plus commun et moins flamboyant mais il a une santé de fer. Et avec les difficultés que j’ai avec les rhododendrons, je lui en sais gré.

C’est aussi le temps des cerisiers en fleur.

Quant à l’ériostémon, il n’en finit pas de fleurir depuis deux mois plein déjà.

C’est vraiment un chouette arbuste.

Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu sur le magnolia sieboldi, quelque chose de bizarre.

Approchons-nous !

Eh oui, ce sont bien des boutons à fleur ! Iront-ils jusqu’à leur terme ? Je ne suis pas optimiste à ce point là mais c’est déjà remarquable qu’il ait cette velléité de fleurir si jeune.

J’ai regroupé deux plantes un peu « bizarre » ensemble. D’aucun appelait cela, le musée des horreurs. N’est-ce pas Alain ? 😉 Moi j’aime bien.

Un podophyllum spotty dotty et un Syneilesis palmata. Et en plus, si tout va bien, ils vont s’étendre. Non mais, c’est pas vrai ? De là à ce qu’ils nous fassent des petits ensemble 🙂 !

En tout cas, la tiarelle que j’ai éclatée cet hiver, a bien repris. Cela me fait un joli tapis.

En voilà une que je suis très content de voir refleurir. Je l’avais planté à la hâte en septembre dernier sans étiqueter précisément l’endroit et j’ai eu très peur de l’avoir piétiné et tué. mais non, L’uvularia pallida est indemne.

Elle aussi devrait s’étendre… trèèèès lentement.

L’amélanchier termine sa floraison. Je trouve que sa structure embellit avec l’âge.

Pour finir, quelques vues d’ensemble.

Je vous ai pas dit ? Mes locataires m’ont donné leur congés. Je récupère ma maison fin juin. Houba, Houba ! Il va y avoir un sacré boulot pour remettre leur partie du jardin en état.

Bonne semaine à tous.

Fête des jardins de Pommorio à Tréveneuc

Ce week-end, c’est la :

Entrée de la fête des plantes
Stand Hennebelle

J’y étais hier et c’était parfait : un très beau temps. Des exposants triés sur le volet. Une manifestation à taille humaine réunissant beaucoup de passionnés. Et un endroit magnifique. N’en jetez plus !

J’avais fait mes précommandes comme à mon habitude. Enfin, moins qu’à mon habitude car je voulais me laisser plus de libertés dans mes choix. Seule a subsisté ma commande chez Cédric Basset de Aoba (j’en ai profité pour lui faire dédicacé mon livre éhéh), voir dans la rubrique : la petite librairie des plantes.

Et j’ai trouvé beaucoup de trésors qui ont rempli ma besace :

  • Corylopsis sinensis var. Calvescens
  • Thalictrum flavum
  • Corylus avellana Twister (Noisetier tortueux)
  • Polygonatum hybride weihenstephan
  • Vaccinium corymbosum (myrtillier)
  • Stephanandra tanakae
  • Mahonia nitens
  • Magnolia laevifolia dianica
  • Rehmannia angulata
  • Shefflera macrophylla (acheté chez vert’tige que je soupçonne de gonfler les prix pour les fêtes de plantes… à moins que les prix ne soient pas à jour sur leur site).

Mais ce n’était pas tout ! Car il y avait une…

Avec une guest star en la personne de Didier Willery, grand apôtre du neo jardinage.

Là c’est lui :

Dans une ambiance surchauffée (surtout à cause de la salle, il faisait chaud).

Didier est un bon orateur, très vivant et… naturel pour tout dire. Il mène ses idées jusqu’au bout avec un brin de provocation. J’aime. Il me fait penser à quelqu’un. Mais qui 😉 ?

En bref, c’était the place to be.Et si vous êtes un passionné, ne ratez pas cet événement l’an prochain.

Youpi ! C’est le printemps !

Il faut vraiment s’en persuader, rapport à la météo un peu capricieuse mais les faits sont là : nous avons dépassé l’équinoxe de printemps il y a bientôt une semaine. Avez-vous observé le vent des rameaux, dimanche dernier ? Si je dis cela, c’est que, parait-il c’est le vent dominant de l’année. Ici, en région Bretagne, il était nord-nord-ouest. Autant dire, que si les prévisions se révèlent exactes, nous nous préparons à un été humide et frais, bref, osons le mot : pourri !

Le petit jardinier égoïste qui sommeille en moi est ravi… mais chut pour les vacanciers.

J’ai donc commencé par du broyage qui m’attendait depuis quelques mois. Les tempêtes avaient accumulé tout un gentil tas de branches qui étaient stockées dans le bûcher. Glouton le broyeur, n’en a fait qu’une bouchée. Enfin disons qu’il a eu les yeux plus gros que le ventre et qu’une branche s’est coincée entre ses dent et il m’a fallu l’en extraire à la scie. Mais à part cela, il a été rassasié. Et le broyat aussitôt fait, a été étalé au pied des rhododendrons (presque en fleurs) et des camellias (qui le sont). Explication de texte par l’image :

Tout d’abord, les plus « flashys », les deux camellia spring festival sont bien florifères. Mais ouille, le rose layette, ca ne va pas avec tout…

Le camellia Tsaii, lui fait dans la nuance. C’est tout juste si l’on remarque ses fleurs graciles. Sauf, que cet élégant camellia au port retombant, fera 4 mètres à taille adulte. Je vous prie de croire qu’il sera beaucoup plus voyant que les deux autres, malgré leur couleur…

Les « rhodos » eux sont dans les starting-block. un coup de chaud, et hop, les voilà bientôt en fleur.

Le magnifique rhododendron XXL. J’ai hâte de voir sa floraison bicolore.

Les clochettes du rhododendron Williamsianum sont prêtes à s’ouvrir.

L’amandier de Chine termine sa floraison pour sa part.

Et le prunus Kojo No Mai est à son apogée.

Quelle élégance et quel raffinement a cette plante ! Elle passe tellement incognito le reste de l’année. Mais à cette époque, elle est irréelle, tout juste sortie d’une estampe japonaise.

En voilà un qui ne passe pas inaperçu. Ni au printemps. Ni en été. Ni même à l’automne. J’ai nommé Acer Orange dream.

La verticilliose progresse… J’ai essayé un nouveau traitement à base de bouillie bordelaise cette année. A voir ce que cela donne.

Acer Sango kaku est moins atteint. J’ai fait un zoom sur ses nouvelles branches rouges, caractéristique évidente de cette variété.

Quant à Acer Butterfly, et ses couleurs crevettes qui se confondraient presque avec le sol, il progresse lentement mais sûrement, indemne de maladie.

Il ira loin, ce petit.

Enfin en fleur… Quelle beauté cette iris japonica et cet irisation du jaune au mauve de la pétale. Je craque !

Pour finir, j’ai tondu… ras car je n’aurais pas le temps d’y retourner cette semaine.

Quand je dis ras, c’est ras !

Bon, il faut varier les plaisirs : ce dimanche, ce n’était pas la fête à la sardine. Non, non. Mais la fête des jonquilles à Saint-Etienne de Montluc.

Merci à Florence et à Christian de me l’avoir fait découvrir.

Bonne semaine et à bientôt !

Vacances studieuses

Je vous espère tous en forme pour ce deuxième jour de printemps. Je me suis absenté du blog pendant plus d’un mois : J’étais parti dans la famille pour couler du béton… pas que… Mais ce n’est pas un vice de famille… quoique…

Ma sœur et mon beau-frère ont fait placer une piscine dans le jardin l’an dernier et il restait à créer les plages autour d’elle. Je suis allé leur prêter mon aide très modestement car je ne m’y connais peu en coulage de béton. J’ai fait tâcheron pour tout dire.

Je vous montre les différentes étapes de construction.

Thierry, mon beau-frère, a d’abord placé des briques pour délimiter les carrés que nous avons remplis de béton au fur et à mesure. Le premier et le second étaient déjà coulés à ce moment-là.

Il restait à faire quatre carrés.

Le troisième, fraîchement coulé.

Nous savions tous que le roi de la pomme de terre était Vico. Mais saviez-vous que le roi de la taloche, c’est Thierry ?

Le « dernier » carré est fait. Il reste à faire deux allées pour finir l’ensemble mais dans sa grande mansuétude, Thierry, m’a épargné ce travail. Merci à lui !

Voilà le travail :

Nous contemplions notre travail, esbaudis et ravis comme après une longue nuit d’amour… Non, je déconne 😉 !

Throught the other side.

Mousse, leur berger suisse y a d’ores et déjà établi ses nouveaux quartiers.

Après l’effort, le réconfort. Quelques balades aux alentours et en Catalogne du sud (il faut comprendre Catalogne espagnole).

Casteil, un joli village, au fond de la vallée, où nous aurions dû aller visiter l’abbaye Saint Martin du Canigou, malheureusement fermée…

Eus, un village très touristique niché sur un coteau et qui domine la vallée.

Proche du pic du Neolus, et vue sur la méditerranée.

Enfin, une virée à Vic, capitale de la charcuterie catalane de l’autre côté de la frontière et cernée par les Pyrénées.

La Plaça Mayor était transformée en parc pour enfants au moment où nous sommes arrivés.

Deux heures après, nous les avions tous mangé !

Enfin, pour la bonne bouche, une vue du jardin sur les Albères au petit matin.

Et l’éternelle Méditerranée, plus précisément sur le site des Paulilles.

Le reportage prend fin. Je voulais remercier ma sœur et mon beau-frère de m’avoir supporté aussi longtemps, moi et mes blagues à deux balles.

A bientôt !

Le printemps approche

Février, mois des contrastes. Il peut faire très froid. Il peut aussi faire doux et donner un avant-goût de printemps. C’est ce second choix que la météo clémente du jour a fait. Le soleil dorait les narcisses qui éclosent et mettent de la couleur et de la joie au jardin.

Ce sont les narcisses que l’ancienne propriétaire du terrain avait plantées et qui se sont très bien naturalisées. Je les dissémine dans tous les massifs et cela leur fait beaucoup de bien car elles s’étendent chaque année un peu plus au fur et à mesure que j’éclate les touffes.

Le soleil chauffait l’atmosphère et de part en part, les bourgeons des arbustes commencent à éclater. A ce petit jeu, les acer (érables) sont bien placés. Je les ai traité à la bouillie bordelaise car j’ai lu que ce remède avait le pouvoir de guérir de la verticilliose. Je fais le test puisque j’en avais de trop (j’ai aussi traité les fruitiers), .

Ce matin, j’ai mis un tuteur à un pittosporum qui avait souffert des tempêtes de l’hiver et qui se vautrait depuis déjà quinze jour à terre. Puis, j’ai désherbé le massif Amistad qui en avait bien besoin. Ce qui a pris la majeure partie de mon temps. Le gel de janvier n’a que modérément abîmé les jeunes plants.

J’ai aussi planté quatre pieds de Sisyrinchium dans le massif Wild Cat et passé un coup de désherbant sur l’allée.

Je compte retourner deux jours la semaine prochaine pour enfin planter le talus. Et peut-être avoir la chance d’un sol plus sec pour tondre (l’espoir fait vivre). Il y a du boulot !

Bon week-end à tous.

Les camellias du Jardin des Plantes de Nantes

Qu’est-ce qui m’a pris d’aller au jardin des plantes un dimanche matin ? Nul ne saura jamais le dire.

Sans doute que, ce jardin réputé pour ses camellias, ses magnolias, et ses plantes exotiques, m’avaient tiré par la manche. Eh, Philippe, c’est le moment des camellias en fleur, et si on allait y jeter un coup d’œil ? Aussitôt dit, Aussitôt fait !

Je n’avais pas un grand amour des camellias, surtout des plus communs, je veux parler des japonica. Je leur trouve de nombreux défauts : port raide et dégingandé, fleurs qui rouillent dès qu’il pleut ou qu’il gèle. Attention ! ce sont des plantes sévères, et tristes. Comme au garde-à-vous, ou gelées sur place. Bref, vous aurez compris tout ce que je leur reprochais.

Et si vous n’avez pas compris….

Rendez-vous, vous êtes cernés ! Les magnolias tels des plantons de la circulation surveillent les camellia taillés au cordeau. Le premier qui bouge a perdu !
Et c’est interminable…

Et puis, je suis allé au domaine de Trévarez il y a quelques années. Et je me suis laissé séduire par la dentelle complexe de leur floraison et leur santé bien plus résiliente que celle des rhododendrons. Et aussi par des variétés que je ne connaissais pas et qui n’avaient pas tous ces défauts : botaniques à port souple ou retombant, à fleurs simples « auto-nettoyant » (cela peut faire peur mais n’indique qu’une propension à la fleur de tomber avant qu’elle ne fane) . D’un coup, je leur ai trouvé plus de qualités que de défauts : persistantes, fleurissant au cœur de l’hiver, résistantes et pour certaines même, et n’en déplaise à Alexandre Dumas, parfumées.

En voici quelques exemples significatifs que j’ai pris en flagrant délit de beauté :

Camellia Fragrant pink
Camellia Grijsii Hanse
Camellia Madame Picouline
Camellia man size
Camellia Yuhsienensis
Camellia Rosaeflora Cascade

Celui-là est à acquérir en priorité dans mon jardin. Je ne lui trouve que des qualités !

Pour ceux qui doutaient encore que les camellia sont formidables. Vous en buvez ! Si vous ne me croyez toujours pas, en voici la preuve :

Il y aussi quelques déceptions : après avoir été à quatre pattes sous un pied de camellia imposant pour connaître son nom :

Voici ce qu’on y trouve :

La bonne blague hein ?

Il n’empêche, malgré, les horreurs accumulées au fil des années : mobilier urbain « moderne », immondices architecturales qui se construisent autour, « trucs » à bobo (garage à vélos et tutti quanti), statues horribles pour enfant à travers les bassins, ou encore rocailles « tendances » à graminées qui dénaturent le jardin… ouf, je crois n’avoir rien oublié, ah si, les serres abandonnées à elles mêmes (et ça, c’est un scandale, elles sont sublimes !)… J’ai passé un bon moment. Mais, ce n’était pas simple de cadrer les photos pour exclure tous ces parasites visuels. Je vous laisse en juger avec quelques plans d’ensemble.

Une vue générale de la partie des plantes médicinales (encore un truc à bobos).
Un hamamélis en fleurs. Voilà pourquoi je les déteste : Même en fleur, ils sont d’une tristesse !

Et pour finir, une curiosité : un cerisier à fruits verts.

Melia azedarach (un petit côté « Dune » pour ceux qui connaissent 😉

Un petit zoom et s’en va !

Bonne semaine à tous !